La saturation et la fermeture de certains services d'urgences sur le territoire posent la question de l'accès et de la permanence des soins dès cet été. La centralisation des appels via le SAMU/SAS doit permettre d'évaluer par téléphone et d'orienter à distance le patient vers un parcours de soins adapté, comme par exemple la téléconsultation. Or dans certains cas, ou chez certains profils de patients (âgés notamment), il est nécessaire d'accompagner cette téléconsultation par un examen clinique plus approfondi, directement "au chevet" du patient, par un professionnel de santé, comme par exemple une infirmière.
Pour sécuriser l'avis médical et maintenir un lien de proximité avec le patient, un des axes de progrès recommandé par le rapport BRAUN serait de développer des UNITES MOBILES DE TELEMEDECINE ou des POINTS DE TELECONSULTATION à proximité des services d'urgences, pour répondre aux demandes de SNP (soins non programmés). Rappelons que par ailleurs, les CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé), ont justement dans leurs missions socles d'organiser ces SNP. Et plusieurs région (comme la Bretagne) sont en pointe sur le sujet.
Une action simple à mettre en place et déjà prête à l'emploi serait d'équiper les professionnels et auxiliaires de santé dans le cadre de leur astreinte SNP de dispositifs connectés (stéthoscope, otoscope, électrocardiogramme, etc.) permettant le recueil automatique sur une tablette des constantes du patient. et le démarrage d'une téléconsultation accompagnée avec un médecin d'astreinte. La téléconsultation accompagnée pourrait être réalisée directement par une infirmière au chevet du patient, en cabinet, en ehpad, ou par un pharmacien en officine,
L'alliance de la technologie et de l'humain dans le cadre d'une téléconsultation accompagnée présente de nombreux avantages. La présence d'un soignant en proximité permet de rassurer le patient, de nouer une relation de confiance facilitant le recueil des informations indispensables à l'anamnèse. Véritable intermédiaire entre le patient et le médecin, le professionnel de santé à domicile a accès aux comportements non verbaux du patient, il peut verbaliser l'état physique et émotionnel du patient. Il peut également reformuler ou expliciter les informations demandées ou transmises par le médecin. Il pallie ainsi la distance entre le médecin et le patient, et sécurise l'avis médical réalisé à distance. Par ailleurs, l'utilisation d'un outil professionnel de téléconsultation tel que le propose Anamnèse permet de garantir le respect du cadre réglementaire de la télémédecine et la sécurité des données de santé partagées pendant la téléconsultation.
Tout récemment déployée, la téléconsultation accompagnée est mise en oeuvre par la CPTS de Penthièvre dans le cadre de sa mission d'organisation des SNP du territoire. Elle s'appuie sur la solution technique d'Inzee.care développée en partenariat avec Anamnèse.
Pour aller plus loin sur le sujet : 10 réponses concrètes aux priorités soulevées par le rapport Braun
